Comprendre les missions géotechniques
Les acteurs de la construction doivent réaliser des missions d’investigations géotechniques avant d’initier un projet. La norme NF P 94-500 régit le contenu et l'enchaînement des missions. Comment s’organise cet enchaînement ? Quelles sont les études à réaliser ? Quelles sont les bonnes pratiques à mettre en œuvre ?
Les acteurs de la construction doivent réaliser des missions d’investigations géotechniques avant d’initier un projet. La norme NF P 94-500 régit le contenu et l'enchaînement des missions. Comment s’organise cet enchaînement ? Quelles sont les études à réaliser ? Quelles sont les bonnes pratiques à mettre en œuvre ?

De la conception à la réalisation d’un projet, les acteurs de la construction doivent réaliser des investigations géotechniques afin d’identifier les risques éventuels.
La norme P 94-500 de novembre 2013 (en cours de révision) sur les études géotechniques prévoit que (extrait) :
« L’enchaînement des missions géotechniques suit les phases d’élaboration du projet. Les missions G1, G2, G3, G4 doivent être réalisées successivement. Cet enchaînement doit être respecté par l’ensemble des intervenants dans l’acte de construire pour assurer une bonne réalisation d’un aménagement de site et/ou d’un ouvrage. Il doit être synchronisé avec l’enchaînement des phases de conception puis de réalisation de l’ouvrage global. »
Schéma d’enchaînement des missions géotechniques
Attention : la simple mission G1 ne peut suffire à la réalisation d’une construction. Il est indispensable que l’enchaînement des missions se fasse au moins jusqu’à la mission G2 PRO. Elle relève des équipes de conception.
Quel est le rôle du maître d’œuvre ?
Le maître d’œuvre doit proposer toutes les investigations nécessaires en réponse aux missions confiées pour que les études (géotechniques, hydrologiques…) permettent d’identifier les risques induits et en réduire ainsi les impacts sur le projet ou les avoisinants. Le projet se doit d’être fiable et pérenne.
Point d'attention : le terrain choisi doit être susceptible de recevoir la construction envisagée. Il faut demander en mairie le certificat d’urbanisme et consulter le Plan local d’urbanisme (PLU). Les règles d’urbanisme sont différentes selon qu’il existe ou non un PLU.
Focus sur les études hydrogéologiques
Les reconnaissances hydrogéologiques consistent à comprendre les écoulements d’eau souterraine, grâce à des mesures de profondeur des nappes et de débit des sources.
La construction d’une infrastructure ou d’un bâtiment nécessite de connaître les spécificités des ressources en eau souterraine pour mieux les protéger. À l’étape de la conception, il est indispensable de connaître la nature et les caractéristiques dynamiques des nappes d’eau souterraines.
Les données recueillies participent à la qualification des enjeux environnementaux. Elles alimentent les études techniques en intégrant les contraintes induites par la présence d’eau dans le sous-sol. Cette connaissance permet soit d’éviter un impact sur les nappes, soit de limiter cet impact. À défaut elle permet de déterminer les solutions techniques adaptées pour une gestion qualitative et quantitative des eaux et une meilleure préservation de l’environnement.
Bonnes pratiques et conseils
Recueillez un maximum d’informations sur la nature du sol, et notamment les informations sur les sécheresses et son éventuel état de pollution : les coûts de dépollution et le choix des fondations en dépendent.
Par exemple, vous pouvez consulter :
- les cartes d’aléas sur le site internet du BRGM ;
- les plans de prévention des risques d’inondation (PPRI) ;
- les plans de prévention des risques littoraux (PPRL).
Et les sites internet :
- Géorisques.gouv pour l’aléa retrait-gonflement des sols argileux ;
- Planseisme.fr pour la prévention du risque sismique.