Effritement d'un rejointoiement de mur en moellon

Mis à jour le 18 octobre 2022

Nature de la construction

Habitation.

Le désordre

Décollement et effritement d'un rejointoiement réalisé sur un mur ancien en moellons.

Le diagnostic

Les murs anciens ne disposent pas de barrière étanche. Ils subissent des remontées capillaires, dont l’ampleur est liée aux conditions hydrogéologiques locales et à la constitution du mur (porosité et hétérogénéité des constituants). Le niveau de ces remontées capillaires atteint un équilibre fonction de l’exposition du mur et des possibilités d’évaporation. Des hauteurs voisines de 5 m ont été enregistrées.

Ces remontées capillaires entraînent des sels (de nitrates et de chlorures notamment) qui se déposent sur le mur au cours de l’évaporation. Certains de ces sels sont hygroscopiques, c'est-à-dire qu'ils absorbent l'eau de l'atmosphère (maintenant un certain taux d’humidité dans le mur) et changent de volume en fonction de l’hygrométrie ambiante.

Au-delà d'une certaine quantité, ces sels entraînent un phénomène osmotique d'attirance de l'eau, qui s'ajoute aux forces capillaires. Ces sels sont extrêmement nocifs pour les enduits. Leur gonflement et leur agression chimique entraînent le cloquage et la désagrégation des enduits et rejointoiements.

Ce qu'il aurait fallu faire

Avant d’enduire ou rejointoyer un mur ancien, un diagnostic s'impose. En présence de sels, un traitement spécifique devra les « passiver ». Il est également préférable de réaliser une barrière étanche afin d’éviter que le phénomène ne se reproduise.

Les images

L'expert conseil : FREDERIC CASTERA

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